dimanche 15 janvier 2012

Ces prédictions de 1900 qui se sont révélées exactes

John Elfreth Watkins Jr ingénieur américain, avait-il de l'intuition ?
Ces prédictions de 1900 qui se sont révélées exactes
Un journal américain a ressorti de ses archives un article datant de 1900 qui tentait d'imaginer le monde tel qu'il serait à la fin du prochain siècle. Cent-douze ans plus tard, la plupart des prédictions se sont réalisées.Quelques exemples : l'air climatisé et le chauffage central, les plats préparés, les appareils photo numériques, le TGV, la télévision, le téléphone portable, la mondialisation des échanges. http://www.knowtex.com/nav/ces-predictions-de-1900-qui-se-sont-revelees-exactes_29814

samedi 14 janvier 2012

L'agressivité nous appartient-elle ? Une histoire de chien

Il marchait seul dans une forêt de buis et aucun bruit ne venait perturber ses rêveries. Seuls les grillons, le bruit saccadé de ses pas et les frottements de son sac sur les buissons, venaient bercer sa marche. Il grimpait une pente douce et agréable. Il parvint sur un plateau d’où il pouvait voir une grande et belle vallée toute habillée de vert : le chemin blanc était clair devant lui ; une belle descente puis à nouveau une belle remontée. Il se remit en route et butta contre un bout de bois : il manqua tomber mais put se rattraper de justesse : son sac avait failli l’emporter dans sa chute. Un chien au loin se mit à aboyer. Le marcheur continua sa descente. Le chien continuait à aboyer. Le marcheur avait une peur bleue des chiens méchants : tout jeune, il avait dû fuir à plusieurs reprises devant des chiens agressifs. Il se rapprochait à chaque courbure du chemin et les aboiements du chien devenaient de plus en plus présents et oppressants.
Arrivé au bas de la vallée, il vit le chien furieux au loin sauter, aboyer. Il savait qu’il défendait son territoire, une ferme logée au fond de la vallée, mais ne pouvait pas s’empêcher de trembler. 
Son bâton, bien en main, il se fit menaçant, retrouvant un peu de force pour avancer alors que le chien bien planté au milieu du chemin lui barrait le passage à quelques dizaines de mètres. La violence qu’il recevait, il l’expulsait en devenant lui-même violent, menaçant, dominant. Il détestait ça mais cela le sécurisait et en plus, cela semblait fonctionner. Le chien ne s’arrêtait pas d’aboyer mais il n’avançait plus. Il n’aimait pas ça, vraiment. Se voir menacer le chien de son bâton le mettait vraiment mal à l’aise. Comme cela semblait fonctionner il en fit un peu plus, devant dominant à sont tour. Le chien se fit plus peureux, même s’il restait menaçant.  Il put passer devant le chien sans encombre et même si le chien le poursuivait au loin, de ses aboiements, il ne fit jamais rien contre lui.
La violence était quelque chose que le marcheur ne comprenait pas et il ne savait pas la gérer. Mais il devait faire face à ces attitudes, qu’il s’agisse d’animaux ou d’humains. En continuant son chemin, il prit conscience que cette violence qu’il avait projetée sur ce chien lui était étrangère : un peu comme si quelqu’un d’autre agissait à sa place. Il sut qui était ce « quelqu’un d’autre » comme une évidence, sans savoir si ce qui venait de se passer, l’aiderait ou le desservirait. Il avait juste le sentiment  qu’en étant conscient de cela, il devenait plus « lui » et moins ce que les autres avaient voulu lui inculquer, consciemment ou inconsciemment. 

Source image marcheur http://salvideo.canalblog.com/archives/2011/03/02/20526931.html

mercredi 11 janvier 2012

Commençons par respirer

Nous respirons environ 15000 fois par jour et on nous a toujours appris à pratiquer une respiration thoracique. Normal me direz-vous ! Les poumons se trouvent bien dans le thorax ! Vous avez raison ! En revanche, quand vous inspirez de l’air, vous pouvez également faire que votre ventre se gonfle. Pourquoi faire cela ? Les recherches en neurosciences montrent que notre ventre abrite un important réseau de neurotransmetteurs en liaison directe avec le cerveau, et qu’il produit 80 % des cellules immunitaires qui nous protègent contre les maladies. Vouloir se vider la tête sans se détendre l’abdomen semble ainsi aussi difficile que de se détendre sans arrêter la production d’idées qui ne vont pas manquer de se produire dès que vous allez essayer de le faire, puisque les deux sont en lien direct. Pratiquer la respiration abdominale consciente plusieurs fois par jour va vous permettre d’abord de lutter contre votre stress, de mieux vous oxygéner et de « déconnecter » en partie votre cerveau de manière temporaire.

Copyright « Auto-coaching efficace » Yann Coirault
- Ed de l’Homme- 2011-

dimanche 1 janvier 2012

The nine nomadic resolutions

The walkerfollowed the dry river bed for an hour. Theheat was oppressive, walking complicated by screes and unstable rocks. Hehad hesitated to take this shortcut but it allowed him to win two hours on hisroute. Heclimbed a last rib on which a winding path of mules and donkeys and stopped toadmire the view offered to him: endless ocher, a beautiful tray with the bottom,the Himalayan barrier, an immense circus, breathtaking andoff horses at liberty, and a man, only living presences in this desert mineral.Thewalker went on his way and gradually approached the nomad sitting. Passing near him, he smiled. Thenomad smiled back and motioned him to sit next to him. The walker tried tospeak English. The nomad replied. And the conversation began;
- Where are you from?
- From France in Europe,said the walker
- Ah! France! Paris!I would love to go there.
- And you? Where are you from?
- I amhere and abroad, of yesterday and today ... smiled the nomad
- I can afford aquestion? ventured the walker,
Thenomad was going to serve him tea without asked him anything.
-Of course, answered the nomad, which focused on service.
-What differentiates you from someone who is always in the same place and howcan you do so easily?
- So, two questions ! But I want to answer it. SoI'll start with the second one, and my answers should answer the first.


Space is the time of the nomad
We think time at first. Space is incidental,consequential. Thenomad "despatialize" his representation of the world. Theimportant thing for him is not the sharing of space, but instead of the time. It temporalized its existence. And space is time. "How long beforeyou arrive?" not"How many miles before arriving?" As a result, the space is notfor us. We share itwithout difficulty.


Share and remain free
Sharingspace to stop, share our food to live, our coverage to counter the cold, Ithink this is something that unites us. Butwhen sharing is enabled, the common rules need to be met. And these rules help us toremain free. Freedom endswhere the other’s begins ...


Stay lightand look for the best climate
-A nomad can not grow. He must walk light for along walk. Hemust therefore make choices for the day, his next trip, his life. Decidingwhat is essential is vital for him.
Thewalker thought along lighten, but also jettison what does not belong to us,limiting beliefs, old demons, toxic legacies.
-Knowwhat walking with our own is to walk more easily. Makechoices, but also choices of routes. Gowhere the climate is more favorable we can walk longer and easier. Choosea difficult path can teach us, make us an experience, of course. Butif we have a choice to do, we follow the climate and the most favorableconditions. Wewould not graze our horses in countries where the grass is scarce and difficultto access. Betweentwo paths, choose one that you seem as clear.

Isolation to better meet
Tolive out this lifestyle, you must deal with solitude. See this board as it is desert. Seekingcontact with each other should not be a nomadic seeking. Thisalone makes it possible to find himself facing the elements in contact withnature, close to its roots and in connection with what to do here on thisEarth. The"noise" of others can get away from our path. Forwardis a solitary act in awareness of our membership in the World and what we cameto do. Isolationto better meet is an ability that we have developed.


Remain on guard
Keepa fresh eye on our surroundings, ie see the opportunity that passes withinreach, be alert for potential hazards, here are three recipes that will serveyou to save you and make the right decisions. Sincerewithout being naive, but not surprised gullible, attentive without beingfrightened.


Be humble, compassionateand simple
-Weare small and in this immensity, we must remain humble: nature, when ordering,reminds us that we are not much. Nomadic and donorlesson do not mix. Infact, everything I say here is what I learned. Donot take it as advice or as truth, only reflections of a man. Anomad is often only to take the tests: so it must remain in solidarity withthose who share his moments of life. Andthen, think simple and make it simple lets avoided many setbacks. Simplify,reduce, subtract rather add, multiply, complex.

Thisreminded the walker a parallel with the Japanese culture that is only madecuts: cooking, umami can feel the essence of food, music, sound can hear thesilence, painta black line allows seeing the void.

Go slowly
Time-nomadis punctuated by the seasons and the seasons are slow. Goingfast is useless: you will not finish the winter faster if you walk faster. Walkingis a slow and steady pace that allows t'économiser, walking far and wide. Theslow pace is also slow gaze, slow movements, slowness of thought also: slow,which can sometimes seem challenging to you who live in a world where time youmiss all the time. Try to slow down and feel thedifference.

Death is a new birth
- Finally,living in the nomadic life is constant motion. Finishsomething, it's a new start, change lanes is to choose another more than adrop, to die is re-living. Livein this perpetual impermanence compels us to stay alert to our surroundings, tolet go of what does not depend on us more aware of who we are and the path wetake.

-Thecaterpillar does not know that his death is also the birth of the butterfly, thewalker said to the nomad.
- Nice metaphor, indeed.
-Thank youfor everything you taught me. And I, what can I do for you? asked the walker
-The best gift you could give me is to live in awareness of all that andcontribute to inform people. I would be humbly honored.

Thewalker rose, shook nomad’s hands warmly and went on with the nine nomadics resolutionsin his bag, so confusing, so strong and so deeply inspiring.

Les neuf résolutions nomades

Le marcheur suivait  le lit d'une rivière à sec depuis une heure. La chaleur y était pesante, la marche rendue délicate par les éboulis et les pierres instables. Il avait hésité à prendre ce raccourci mais cela lui permettait de gagner deux heures sur son itinéraire. Il grimpa une dernière côte sur laquelle serpentait un chemin tracé par les mules et les ânes et s’arrêta pour contempler la vue qui lui était offerte : une infinité ocre, un plateau magnifique avec au fond, la barrière himalayenne, un cirque immense, époustouflant, et au loin des chevaux en liberté, et un homme, seules présences vivantes dans ce désert minéral. Le marcheur reprit sa route et insensiblement se rapprocha du nomade assis. Passant près de lui, il lui sourit. Le nomade lui rendit son sourire et lui fit signe de s'asseoir à côté de lui.Le marcheur tenta de lui parler en Anglais. Le nomade lui répondit. Et la conversation commença ;
- D'où venez-vous ? 
- De France en Europe, répondit le marcheur
- Ah ! La France ! Paris ! J'aimerais tant y aller un jour.
- Et vous ? D'où venez-vous ?
- Moi, je suis d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui... sourit le nomade
- Je peux me permettre une question ? se risqua le marcheur, 
Le nomade était en train de lui servir du thé, sans qu'il lui ait demandé quoique ce soit.
- Bien sûr, lui répondit le nomade, qui se concentrait sur son service.
- Qu'est-ce qui vous différencie de quelqu'un qui reste toujours à la même place et qu'est-ce qui vous permet de le faire avec autant de facilité ?
- Ça fait deux questions, ça ! Mais je veux bien y répondre. Alors, je vais commencer par la deuxième ; mes réponses devraient répondre à la première.

L'espace est le temps du nomade
Nous raisonnons d'abord en temps. L'espace est accessoire, consécutif. Le nomade "déspatialise" sa représentation du monde. L'important pour lui n'est pas le partage de l'espace mais la place du temps. Il temporalise son existence. Et l'espace devient le temps. "Combien de temps avant d'arriver ?" et non "Combien de kilomètres avant d'arriver ?" Du coup, l'espace ne nous appartient pas. Nous le partageons sans difficulté.

Partager et rester libre
Partager l'espace pour s’arrêter, partager notre nourriture pour vivre, nos couverture pour contrer le froid, je crois que cela reste quelque chose qui nous unit. Mais dès lors que le partage est permis, les règles communes se doivent d'être respectées. Et ces règles nous servent à rester libres. La liberté s'arrête là où commence celle des autres... 

Rester léger et rechercher le climat favorable
-Un nomade ne peut pas s'alourdir. Il doit marcher léger pour marcher longtemps. Il doit donc faire des choix pour sa journée, son prochain voyage, sa vie. Décider de ce qui lui est indispensable est vital pour lui. 
Le marcheur pensa en même temps que s'alléger, c'est aussi se délester de ce qui ne nous appartient pas, les croyances limitantes, les vieux démons, les héritages toxiques. 
-Savoir marcher avec ce qui nous est propre, c'est marcher plus facilement. Faire des choix, c'est aussi faire des choix d'itinéraires. Aller là où le climat nous est plus favorable permet de marcher plus longtemps et plus facilement. Choisir un chemin difficile peut nous apprendre, nous faire vivre une expérience, bien sûr. Mais si nous avons le choix, nous suivons le climat et les conditions les plus favorables. Nous n'irions pas faire brouter nos chevaux dans des contrées où l'herbe est rare et difficile d'accès. Entre deux chemins, choisis celui qui te parait le plus clair.

S'isoler pour mieux se retrouver
Pour vivre bien ce mode de vie, tu dois faire face à la solitude. Vois ce plateau comme il est désert. Qui cherche le contact avec l'autre ne doit pas être nomade. Cette solitude permet de se retrouver soi-même, face aux éléments, en contact avec la nature, proche de ses racines et en lien avec ce qu'il doit faire ici, sur cette Terre. Le "bruit" des autres peut nous éloigner de notre chemin. Avancer est un acte solitaire, en conscience de notre appartenance au Monde et de ce que nous sommes venus y faire. S'isoler pour mieux se retrouver est donc une capacité que nous avons su développer.

Savoir rester sur ses gardes
Garder un œil neuf sur ce qui nous entoure, savoir voir l'opportunité qui passe à notre portée, rester attentif des dangers potentiels, voilà trois recettes qui vont te servir à te sauvegarder et à prendre les bonnes décisions. Sincère sans être naïf, étonné sans être crédule, attentif sans être apeuré. 

Être humble, solidaire et simple
-Nous sommes tout petits et devant cette immensité, nous devons rester humbles : la nature, lorsqu’elle commande, nous rappelle que nous ne sommes pas grand chose. Nomade et donneur de leçon ne font pas bon ménage. D'ailleurs, tout ce que je te dis là n'est que ce que j'ai appris. Ne le prends ni comme un conseil ni comme une vérité ; seulement des réflexions d'homme. Un nomade est souvent seul pour passer les épreuves : aussi il se doit de rester solidaire avec ceux qui partagent ses moments de vie. Et puis, penser simple et faire simple permet de s'éviter bien des déboires. Simplifier, réduire, soustraire plutôt qu'ajouter, multiplier, complexifier. 

Cela rappelait au marcheur un parallèle avec la culture japonaise qui n'est faite que de réductions : en cuisine, l'umami permet de ressentir l'essence même d'un aliment, en musique, un son permet d'entendre le silence, en peinture, un trait noir permet de voir le vide.

Aller lentement
-Le temps du nomade est rythmé par les saisons et les saisons sont lentes. Aller vite ne sert à rien : tu ne feras pas finir l'hiver plus vite si tu marches plus vite. La marche est un rythme lent et régulier qui permet de t'économiser, de marcher loin et longtemps. La lenteur, c'est aussi la lenteur du regard, la lenteur des gestes, la lenteur de la pensée aussi : la lenteur qui peut paraitre parfois éprouvante pour toi qui vis dans un monde où le temps te manque tout le temps. Essaie de ralentir et sens la différence.


La mort est une nouvelle naissance
- Enfin, vivre en nomade c'est vivre le mouvement permanent. Terminer quelque chose, c'est en recommencer une nouvelle, changer de voie c'est en choisir une autre plus qu'en abandonner une, mourir c'est re-vivre. Vivre dans cette perpétuelle impermanence nous oblige à rester en éveil de ce qui nous entoure, à lâcher-prise sur ce qui ne dépend pas de nous, plus conscients de Qui nous sommes et du chemin que nous empruntons.

-La chenille ne sait pas que sa mort, c'est aussi la naissance du papillon, dit le marcheur au nomade. 
- Belle métaphore, en effet.
-Merci beaucoup de tout ce que tu m'as appris. Et moi, que puis-je faire pour toi ? demanda le marcheur
- Le plus beau cadeau que tu puisses me faire c'est de vivre en conscience de tout ça et de contribuer à le faire savoir. J'en serais humblement très honoré. 

Le marcheur se leva, serra chaleureusement la main du nomade et continua sa route avec dans son sac les neuf résolutions nomades, déroutantes, solides et si profondément inspirantes.