dimanche 18 décembre 2011

Le moustique et le marcheur : deux champions du changement et de l'adaptation


La nuit tombait et le marcheur hâta le pas vers un vallon qu’un marcheur lui avait indiqué et où, lui avait-il dit, il trouverait un abri confortable. Une fois arrivé, l’accueil qu’il reçut le réconforta : l’endroit tenait ses promesses. Toutefois et sans savoir pourquoi, ses sens se mirent aux aguets. Il s’installa dans le gîte, prit une douche et attendit que le repas fut servi, en repensant à sa journée.

Une cloche se fit entendre pour signifier aux marcheurs que le repas était servi. Plus de dix convives se rassemblèrent autour de la table. La nourriture était bonne et abondante. Les discussions s’entrechoquaient. Les rires fusaient. L’ambiance devenait pourtant électrique mais, il semblait que personne ne s’en apercevait.  Tout à coup, un orage éclata. D’un bond, notre marcheur fut debout. Il fonça au premier étage où il avait laissé ses affaires. Il surprit un des convives en train de fouiller dans son sac.
-         Que faites-vous là ? lança-t-il
L’autre, sans attendre, lâcha tout et partit en courant. Il le poursuivit jusque dehors où la pluie commençait à tomber fort. Le voleur disparut dans la nuit.
-         Être sur ses gardes reste une qualité indispensable lorsqu’on n’est pas chez soi, n’est-ce pas ?
Quelqu’un dans le noir lui avait lancé cette question, comme s’il savait ce qu’il s’était passé depuis le début de la soirée. Le marcheur orienta le faisceau de sa lampe vers le coin de la pièce d’où provenait la voix. A sa grande surprise, il ne vit personne. Il mit cette hallucination sur le compte de la fatigue et alla se coucher. Dès qu’il éteignit la lumière, il entendit le bruit caractéristique d’un moustique. Après plusieurs tentatives pour tuer le dérangeur, il entendit la même voix lui dire dans le noir ;
-         Être sur ses gardes reste une qualité indispensable, vous ne trouvez pas ?
-         Vous voulez parler de vous ou de moi ? s’entendit-il répondre
-         De vous, de moi, de tout le monde, dès lors qu’on n’est pas chez soi, répondit la voix.
-         C’est vrai ! D’ailleurs tout à l’heure, heureusement que j’étais sur mes gardes ! Encore un peu, et je me faisais voler !
-         Et moi, heureusement que j’étais sur mes gardes, sinon c’est vous qui m’écrasiez contre votre épaule !
Le moustique lui adressait la parole. Notre homme, interloqué chercha à en savoir plus.
-         Et pourquoi vous me dites ça ? lui dit-il
-         Seulement pour discuter un peu. On n’a pas toujours l’occasion de discuter avec un spécialiste de la mobilité et de l’adaptation.
-         Ah bon ? Je suis un spécialiste de la mobilité et de l’adaptation ?
-         Bien sûr. Vous bougez tous les jours et vous devez vous adapter en permanence. Et moi aussi.
-         Expliquez-moi ça ! fit le marcheur.
-         Savez-vous que nous sommes les champions de l’adaptation aux produits insecticides que les services sanitaires essaient de mettre au point pour lutter contre nous ? Nous nous adaptons très vite en opérant des mutations.
-         Et vous faites ça pour ne pas mourir n’est-ce pas ?
-         Bien sûr, mais pas seulement.
-         Là, vous m’intéressez beaucoup, cher ami moustique ! Et pour quoi d’autre alors ?
-         Pour progresser bien sûr ! Jour après jour, épreuve après épreuve, dès que nous résistons en mutant, nous apprenons et en apprenant, nous progressons.
Le marcheur hocha de la tête en s’exclamant :
-         Moi aussi, je fais ça quand je marche, bien sûr. J’apprends tous les jours de mes épreuves.
-         N’est-ce pas ? dit le moustique
-         C’est une belle leçon que vous venez de me donner là ! Merci beaucoup, fit l’homme.
-         Et vous, que pouvez-vous m’apprendre sur l’adaptation pour que je progresse encore? s’amusa le moustique.
L’homme réfléchit et prit un air grave.
-         S’adapter, c’est aussi affronter la solitude. Je crois que modifier sa manière de faire est un acte très solitaire. Nous nous retrouvons tous face à nous-mêmes à l’heure du changement.
Le moustique en resta coi, leva les yeux au ciel en marque de réflexion, puis hocha sa trompe en signe d’approbation.
-         C’est bien vrai ce que vous venez de dire là, Monsieur ! lança l’insecte. Cela va nourrir ma nuit plus que l’hémoglobine dont je vous aurais volontiers prélevé un petit échantillon. Je vous souhaite un sommeil réparateur, cher marcheur !
Notre homme entendit le moustique quitter la chambre. Avant de s’endormir, il prit son carnet et inscrivit ces mots
Rester sur ses gardes, faire confiance à son intuition, changer pour apprendre et progresser, savoir affronter la solitude : changer est un acte solitaire.
Satisfait, il éteignit la lumière et s’endormit très vite.

mercredi 14 décembre 2011

Les Belles Soirees de l Université de Montreal m accueillent

Vous venez le 11 avril 2012 aux Belles Soirées de l'Université de Montréal ? Je suis invité pour parler de mon bouquin pour une conférence interactive aux Belles Soirées de l'Université de Montréal. Faites-le savoir :-)

samedi 10 décembre 2011

Communauté d'intuitifs

J'ai animé cette semaine une session de formation "Intuition et prise de décision". Je me suis régalé et  m'a donné envie de créer une communauté d'intuitifs. Laissez un commentaire ou contactez-moi yann.coirault@gmail.com si ça vous intéresse.

dimanche 4 décembre 2011

Quoi ? Le Père Noël n'existe pas ? dit ఊటీ le fils de JkYTµ le Martien

ఊటీ le fils de JkYTµ le Martien venait de découvrir son père en train de commander sur sa console le robot narrateur dont il rêvait et dont il lui avait parlé récemment. A presque 45 grains d'année-lux, ఊటీ croyait bien sûr encore au Père Noël (parfois appelé ತಂದೆಯ ಕ್ರಿಸ್ಮಸ್ mais on ne savait pas pourquoi. NDLR). 
Et là, tout à coup, tout s'effondrait. Il prenait son père la main dans le sac. Il n'y croyait pas...
- Dis-moi que c'est pas possible, Papa. Pourquoi c'est toi qui commandes mon robot ?
JkYTµ, évidemment gêné,  rougissant, s’emmêlant les fils de silicium dans le boitier, balbutia une tentative d'explication plus improbable que les pires mensonges de son fils.
- Papa. Sache que je ne te croirai plus jamais de ma vie. Tu m'as menti une fois. C'est fini maintenant. 
JkYTµ rezconnut au mot près ce que lui-même lui avait dit la dernière fois qu'il lui avait menti.... JkYTµ regardant le bout de ses pieds tordus, ne savait plus quoi dire. Il fit une tentative déesepérée de rattrapage de la situation
- Non, mais c'est que pour ce cadeau-là. J'ai eu un phéromot du Père Noël qui me disait qu'excepetionnellement, si je voulais bien me charger de l'achat du robot, il m'en serait gré, parce que lui, il n'en avait plus en stock et que sinon, ça prendrait trop de temps pour en recommander...
ఊటీ interrompit son père, dépité :
- Ça va Papa, te fatigue pas, c'est bon. Tu dis n'importe quoi.
- Mais je ne te permets pas, se reprit JkYTµ, blessé dans sa dignité de père.
- Tu sais Papa, je suis vraiment déçu. Tant de grains d'année-lux de mensonges.... 
Mais au moins, est-ce que je vais continuer à avoir des cadeaux ?
- Mais bien sûr mon chéri, il n'y a pas de raison que ça s’arrête. Pour me faire pardonner, cette année je vais même t'en faire encore plus. JkYTµ, un peu rasséréné, souffla intérieurement : le plus gros était passé.
Son fils tourna les épaules, et en trainant ses pieds tordus, il fila dans sa coquille. (oui, les martiens vivent dans des coquilles, mais pas d'escargots. NDLR). 
Une fois seul dans sa coquille rouge vif, il se connecta à ses amis grâce à ses lunettes BigView (sorte de téléphone-ordinateur-console de jeux. NDLR) en allant sur le forum de son école. Il partagea alors sa découverte avec l'un de ses meilleurs amis. Celui-ci éclata de rire et lui dit que ça faisait bien 12 grains d'années-lux que lui-même n'y croyait plus. Alors ఊటీ se déconnecta et pleura longtemps seul dans sa coquille. Résigné, quelques grains heures-lux plus tard, il fit l'effort de ressortir pour reparler à son père. Une question fondamentale l’empêchait de dormir. Son père était en train de regarder un Docu-View-Dim (un DVD en 3D. NDLR). 
- Qu'est-ce qu'il ya mon chéri. Tu veux me parler ?
- Oui, Papa. Dis.... pour le Père Noël... enfin... qui n'existe pas... en fait, comment je vais faire alors pour dire ce qui me ferait plaisir pour Noël ?
- Et bien, il suffira que tu nous le dises, tout simplement, lui répondit son père en souriant.
Et le soir de Noël, ఊటీ regarda avec émerveillement tous les cadeaux que ses parents mettaient au pied du générateur de vapeur (Oui c'est la tradition chez les martiens. Les sapins n'existent pas chez eux. NDLR) et à mid-light (l'équivalent de notre minuit. Oui, chez les martiens, ils dorment le jour. NDLR)ఊటీ se leva, courut et découvrit ses cadeaux. Il y en avait un qu'il n'avait pas commandé et savez-vous de quoi il s'agissait ? Du premier certificat de progrès de sa vie , signé bien sûr de ses parents mais aussi contre-signé par le Gouvernant Général. Le cœur gonflé de joie, il sauta dans les bras tordus de ses parents et les embrassa goulument. 

Cette histoire vraie vous a fait suivre ce que nous tous vivons lorsqu'un changement soudain et subi intervient dans notre vie. Stupeur, Colère, Marchandage, Tristesse, Résignation, Exploration, Acceptation puis Satisfaction d'avoir passé l'épreuve. Suivez le guide !