dimanche 25 septembre 2011

Je labyrinthe, tu labyrinthes, nous labyrinthons


Le marcheur était longtemps resté plongé dans ses pensées. Sans s’en apercevoir, il avait marché près d’une heure en suivant instinctivement le chemin balisé. Un je-ne-sais-quoi lui fit relever  la tête brusquement : quand avait-il croisé la dernière balise ? Pas moyen de s’en souvenir. Il fit demi-tour et suivit le chemin quelques centaines de mètres. Entrainé  vers un vallon dont il ne se souvenait pas non plus, il se dirigeait visiblement dans une direction erronée. Le paysage qu’il voyait au loin ne lui disait rien qui vaille : il avait devant lui une alternative inquiétante : soit s’engager dans une sorte de saignée très pentue, encombrée de rochers et de ronces menaçantes, soit prendre le risque de s’orienter vers une zone agricole. Il décida de faire demi-tour et revint sur ses pas : il avait dû manquer un embranchement. Il retourna à l’endroit où il s’était rendu compte de l’absence de balises et poursuivit dans cette direction. Il marcha un quart d’heure sans voir aucun signe. L’inquiétude commença à l’envahir. Il savait qu’il lui restait encore au moins deux heures de marche sur l’itinéraire normal. Il ne devait pas tarder à le retrouver s’il ne voulait pas dormir à la belle étoile.

Il pénétra dans une forêt de buis et de chênes et suivit un chemin qui semblait régulièrement emprunté par des marcheurs : des traces de pas et quelques détritus lui confirmèrent son ressenti. Reprenant confiance, il accéléra le pas. La forêt devenait plus dense, les chênes laissaient la place aux buis qui rendaient les passages de plus en plus difficiles. Le marcheur était souvent obligé de baisser la tête  pour ne pas se faire griffer par les branches basses. Son sac restait parfois coincé et il devait jouer des épaules pour se sortir des pièges végétaux. Il persista dans sa course aveugle se disant que, de toutes manières, cette forêt donnait sur des espaces plus dégagés : une fois sorti de ce labyrinthe, il y verrait plus surement plus clair.

Il avançait, progressait, se débattait quand la lumière se fit plus claire. Plein d’espoir, il déboucha sur une clairière. Repérant alors un départ de chemin, il s’y engouffra : il respirait mieux.  Son espoir s’écroula aussi vite qu’il était monté : il reconnut l’endroit où il se trouvait. Il avait tourné en rond et était revenu à son point de départ ! Il était bel et bien perdu. Découragé, il posa son sac pour reprendre ses esprits et se reposer de l’épreuve qu’il venait de traverser. Il sentait bien que la peur, l’inquiétude et le stress l’empêchaient d’agir efficacement. Il repensa à ses copines cigognes pour qui se perdre était un jeu. Après tout, ce qui lui arrivait n’était pas si grave. Même s’il ne retrouvait pas son chemin ce soir, une nuit à la belle étoile pouvait être une expérience amusante. Il décida alors de se prêter à un petit jeu. Il prit une cuillère dans son sac. Il lui imprima un mouvement circulaire pour la faire tourner en l’air et prit la décision de se diriger dans la direction que lui indiquerait le manche de la cuillère. Respectant ce qu’il avait décidé, le marcheur prit une direction qui ne correspondait pas à ces deux premiers choix. Après quelques centaines de mètres un peu difficiles, il déboucha sur le chemin balisé dont il s’était écarté.

Intuition, persévérance, opportunisme et jeu : autant de qualités à développer pour labyrinther joyeusement : les cigognes avaient bien raison. 

 

dimanche 11 septembre 2011

Reliance, souffrance, joie, et musique

Aujourd'hui 11 septembre 2011, anniversaire d'un événement autour duquel plusieurs milliards d'humains  se retrouvent, se rassemblent, se relient. La reliance semble être notamment favorisée par la souffrance ou la joie. Les catastrophes collectives nous réunissent au-delà des cultures, de la distance, des temps. Haiti, Fukushima, le tsunami en 2004, l'ouragan Katrina en 2005, Biafra, Bangladesh, Somalie,...Les exemples sont nombreux où une sorte de solidarité de pensée toujours, et d'action parfois se répand comme un virus vital. Éveil des consciences de notre fragilité, développement d'une individualité au cœur d'un système plus large, mise en évidence de l'ombre pour mieux voir la lumière (comme aurait dit Jung).Le besoin d'appartenance devient prépondérant et de manière complexe, le besoin d'individualisation au sein de cette souffrance, est présent à tous les esprits aussi. Le Dalaï Lama parle de selfishness : loin de l'égoïsme ou de l'égotisme, selfishness définit  plutôt la conscience de l'individu, de ses forces, de ses besoins, et de ce qu'il est pour les autres, de ce qu'il apporte au collectif et de que le collectif lui apporte. 

La joie provoque aussi cette reliance :  les coupes du monde sportives, les Jeux Olympiques, les grandes réussites politiques ou les fêtes religieuses ou sociales permet à l'individu de se reconnaitre comme unique au milieu des autres. La ferveur collective relie les individus les uns aux autres autour d'un environnement partagé. Les pleurs sont d'ailleurs souvent présents produisant le même effet que la tristesse.


La musique dans ces moments qu'ils soient de joie ou de tristesse permet de laisser la place à l'émotion : les discours sont courts, la parole concentrée. La musique permet cette communion où l'individu se relie aux autres. Elle provoque une prise de conscience de ce qu'il est au milieu des autres (identique et unique), elle permet cette concentration qui autorise l'émotion afin qu'elle ne nous submerge pas, elle nous relie à la beauté universelle.



Paul Simon a chanté cette chanson comme ça, seul, au milieu de Ground Zero aujourd'hui et ce fut un moment de reliance, je crois.

Pensées pour tous ceux qui souffrent aujourd'hui.


vendredi 9 septembre 2011

Belles soirées de l'Université de Montréal

Je suis très heureux de vous annoncer que j'aurai l'honneur d'animer une conference interactive sur l'auto-coaching efficace le 11 avril 2012 aux Belles Soirées de L'Université de Montréal.

dimanche 4 septembre 2011

Suède : celtik attitude


De Götteborg, ville portuaire, industrielle et très vivante à Malmö, ville écologique par excellence (écoquartiers, buildings ultramodernes et réhabilitations en tous genres), en passant par l'ile de Gotland où tous les ans un festival médiéval rassemble la population venue de tout le pays ; ne soyez pas surpris de croiser des gens d'un autre temps dans les supermarchés et les restaurants de la ville ! Stockholm bien sûr, capitale construite sur 14 îles, son archipel est considéré par les Suédois comme une des merveilles du monde. Pays d'eau, pays celte, pays doux, pays qui vaut le détour.





samedi 3 septembre 2011

Faim de mots, fin de maux


Faim de mots…Fin de maux


Voir

Prévoir

Concevoir

Avoir

Décevoir

Savoir

Revoir

Pouvoir

Faim de mots, fin de maux (2)



Faim de mots…Fin de maux
Venir

Devenir

Survenir

Advenir

Convenir

Prévenir

Se souvenir

Subvenir

Faim de mots, fin de maux (3)


Faim de mots…Fin de maux


Attendre

Détendre

Étendre

Entendre

Retendre

Distendre

Prétendre

Sous tendre