dimanche 27 mars 2011

Alerte enlèvement ! depuis 3 heures cette nuit, Ora n'a plus donné signe de vie.

Cette nuit Ora a disparu, enlevée par une faille temporelle. Une fois par an, cette heure disparait et six mois plus tard, cette heure nous revient...Personne ne sait ce qu'elle fait pendant ce temps, cette heure. Est-elle bâillonnée, menacée, enfermée dans un trou noir ? Est-elle détenue seule ou avec d'autres heures enlevées dans d'autres mondes? Est-elle bien nourrie au moins ? Lorsqu'elle nous revient six mois après, silencieusement, dans la nuit, elle ne nous raconte jamais rien. Alors, personne ne sait ce qui se passe pendant ce temps. Imaginez-vous un instant à la place d'Ora.
Il y a quelques semaines, vous avez vu se rallonger les jours, les bourgeons, les fleurs, les abeilles, les moucherons vous ont donné des signes évidents qu'une fois encore, on allait vous demander de disparaitre pendant six mois. Comme d'habitude, vous vous mettez à la recherche d'un endroit où vous allez pouvoir remplir un trou. Pas facile, les mondes sont de plus en plus changeants et de plus en plus connectés : la concurrence est rude. Une heure par-ci, une heure par-là, vous pourriez dire ; ça ne se voit pas. Eh bien, si, ça se voit énormément ! Une heure, ça ne peut pas passer inaperçu. Vous ne pouvez pas vous rajouter à un monde qui compte déjà son cycle complet : impossible ! Imaginez une journée de 25 heures sur Terre... impossible, je vous dis. Alors, vous vous mettez en quête d'un monde d'accueil qui aurait un manque d'une heure. Parfois, vous tombez sur des Mondes qui manquent d'une minute, d'autres qui manquent d'une année entière : pas facile de s'accorder parfois. Trouver le Monde à qui il manque juste une heure... pas simple !
Alors cette fois, vous avez décidé d'aller voir un spécialiste, un sage, un expert : Chronos. Ras le bol tous les ans de faire le même cirque !
Chronos vous reçoit très vite (il est assez réactif comme Dieu). Après les traditionnels "Alors, comment ça va ces temps-ci ?", sans ambages, vous lui posez la question qui vous brule les secondes.
- Chronos, dites-moi, y aurait-il un autre moyen que de trouver un endroit vide pour que je m'y pose pendant six mois ? C'est très compliqué à trouver. L'espace pour les temps supplémentaires se font de plus en plus rares.
- Ora, je vais te dire un secret qui risque de te perturber un peu. Assieds-toi. Prends un peu de ce merveilleux nectar de l'année 3212.
Un peu interloqué vous avalez ce parfum hors du temps et au moment où vous vous rendez compte de ce que vient de vous dire Chronos, le nectar disparait.
Chronos sourit alors et vous dit avec un air narquois :
- Le jour où tu comprendras que tu n'existes pas, tu auras fait un bond énorme et tu pourras trouver ta place n'importe où.
Ora, comprenant cela, s'imagina une sorte de cylindre dans lequel elle pouvait circuler librement, exister simultanément à plusieurs étages de ce cylindre, sans forcément attendre de remplir un "trou" temporel. Elle avait effectivement fait un bond énorme mais dans quel espace-temps ?

dimanche 13 mars 2011

Le 17 mars prochain, mon livre "Auto-coaching efficace" sera dans les bacs au Québec et le 24 mars prochain, en France, en Belgique et au Luxembourg. En voici la présentation.

Au quotidien, des obstacles de toutes sortes viennent ralentir notre progression: imprévus, manque de temps ou de ressources, habitudes confortables… Et si ces obstacles étaient comme des œillères qui nous cachent tout un monde de solutions ? Le but de ce livre est d'aider les lecteurs à se libérer de ces contraintes dans la conduite de changements souhaités pour un nouveau départ. Vous y découvrirez les quatre étapes que sont l'intuition, la conscience, le changement et l'éveil, leurs enjeux respectifs ainsi que les voies de résolution possibles.

- Intuition:
L'intuition est une compétence que nous devons développer si nous voulons changer de manière plus efficace. Il combine notre expérience, notre sens de l'émerveillement et l'attention à notre environnement.

- Conscience
De nombreux écrans viennent masquer notre réalité. Plus nous serons capables d'en briser, plus nous prendrons conscience de qui nous sommes. Une plus grande prise de conscience nous permet de nous poser des questions au sujet de nos mécanismes internes et ainsi réduire nos craintes.

- Changement:
Il est nécessaire de mieux comprendre les étapes de (déni, colère, acceptation ...) afin de réaliser des changements durables. Bien que le changement inconscient ne soit pas très stimulant, le changement conscient et délibéré, même quand il nous est imposé, est une extraordinaire source de progrès pour nous et les autres.

- Éveil:
L'éveil est un stade où les certitudes et les jugements font place à une attention à l'action plus qu'à l'objectif à atteindre, à une attitude ferme mais souple, à une prise de conscience de ses émotions et une ouverture à quelque chose de plus grand que nous.


Les points forts du livre

-Ce livre offre des outils accessibles à tous. Il est écrit non pas pour les coachs, consultants ou formateurs, mais bien pour le grand public.
-Ce manuel est destiné à être pratique : les exercices proposés sont concrets et peuvent se faire seul.
-Il comprend 9 outils originaux développés par l'auteur, ainsi que 21 outils pratiques choisis parmi les plus efficaces utilisées par les coachs.
- Il est construit à partir de plus de dix ans d'expérience dans le coaching des gestionnaires (managers) et des dirigeants.

Ce livre audacieux deviendra votre allié numéro un pour vous dégager de ces contraintes et parvenir au changement souhaité. Fort de ces connaissances et des nombreux outils d'auto-coaching efficaces que l'auteur vous y révèle, vous serez plus que jamais en mesure d'avancer dans la direction recherchée et d'atteindre vos objectifs en toute conscience.

Pour le commander au Québec, en édition papier ou au format électronique http://www.editions-homme.com/ficheProduit.aspx?codeprod=359666

Pour le commander en France, http://livre.fnac.com/a3399368/Yann-Coirault-Autocoaching-efficace, http://www.decitre.fr/livres/Auto-coaching-efficace.aspx/9782761929936, http://amzn.to/iek2oA

http://www.editions-homme.com/ficheDroits.aspx?codeprod=359666

La confiance se donne-t-elle, se mérite-telle ou n'est-elle qu'une conséquence ?

Confiance et contrôle sont des notions habituellement explorées lors des formations en management et après un échange intéressant avec un groupe sur ces sujets, j'avais décidé cette semaine d'en faire le sujet d'un billet pour explorer la notion de confiance dans le changement. Le 11 mars, l'énorme séisme au Japon déclenche un tsunami dévastateur qui touche la centrale nucléaire de Daiichi à Fukushima. Le réacteur n'est plus refroidi, la pression augmente, une réaction en chaine s'ensuit et une explosion retentit le 12 mars. Après la catastrophe naturelle, la catastrophe nucléaire ? Les spectres de Tchernobyl et de 3 Mile Island resurgissent. Du coup, mon sujet prend une autre couleur.

En étudiant de plus près ces notions qui peuvent paraitre contradictoires - Si je fais confiance, je ne contrôle pas et inversement- la confiance, quand on en regarde la définition, correspond à un sentiment de sécurité consécutif à un crédit positif vis-à-vis d'une personne, d'une organisation, d'un objet ou d'un dispositif. Le contrôle de son côté a en français deux acceptions ; la vérification (check en anglais) et la maitrise (control en anglais), avec deux intentions bien entendu très différentes et complémentaires.
Et cela pose deux questions ;
-En situation de changement, doit-on se faire confiance ? Assurément, pour mettre en œuvre toutes nos ressources pour nous aider à rester en équilibre déséquilibré. Ce qui n'empêche pas le controle : auto-controle des impacts du changement sur nos comportements, nos capacités, nos valeurs ou notre identité profonde. Nous devons mettre en marche tous nos capteurs, cognitifs, intuitifs, nous souvenir de nos expériences passées, être en conscience de ce qui nous arrive, être en éveil de ce qui peut nous arriver.
-Dans le cas de situations que nous ne maitrisons pas, doit-on donner notre confiance à ceux qui sont aux manettes ? Assurément, tout ciment d'une relation réside en la confiance que l'on donne à l'autre. Ce qui n'exclut pas là non plus, le contrôle : contrôle des informations, contrôle des actions mises en place, contrôles des positionnements des uns et des autres, avec une intention unique : rester en maîtrise de ce qui nous arrive, être en alerte, en éveil de ce qui peut nous arriver. La méfiance ne doit pas en résulter au risque de filtrer notre perception. Contrôler pour vérifier et maitriser.

Soyons donc attentifs aux informations multiples qui déjà affluent sur tous les canaux de communication pour nous rassurer ou nous effrayer sur les conséquences de l'explosion de la centrale de Fukushima.

Une pensée vers toutes les personnes qui de près ou de loin sont aujourd'hui touchées par cette catastrophe.






-ressource de la photo: gponthieu.blog.lemonde.fr

dimanche 6 mars 2011

Mobiquité : demain, l'esprit nomade sera-t-il la norme ?

ATAWAD : Any Time, Any Where, Any Device. Le principe déposé par Xavier Dalloz (1), fait référence au concept de mobiquité. Deux mots inspirants qui n'en font qu'un : ubiquité et mobilité. Les plus grands penseurs, les plus grands scientifiques, les plus grands philosophes se sont tous frottés à ces principes bizarres. Paul Valéry dans "La conquête de l'ubiquité" qui prévoyait déjà en 1928 la mise à disposition d'une Réalité Sensible à domicile pour les oeuvres d'art, Georges Orwell, Aldous Huxley ou encore Dino Buzzati, dans une nouvelle intitulée "Ubiquité" ont laissé de belles traces de ces pensées futuristes (3).
Ce rêve devient aujourd'hui réalité. Les nouvelles technologies, les STIC rendent possible cette hypothèse improbable. Et depuis peu, la technique devance à nouveau nos besoins : l'automobile a devancé les besoins de mobilité, le téléphone ou les terminaux mobiles sont en train de devancer un autre besoin ; celui de la mobiquité.
Être en même temps en train de travailler sur un dossier, répondre à un message de son fils qui veut savoir s'il doit acheter du pain, poster un fil sur Twitter pour partager une information avec ses followers ou envoyer la photo du coucher de soleil avec un commentaire nostalgique "Envie de vacances" sur Facebook tout en répondant "Accepter" à une invitation de réunion virtuelle sur sa messagerie devient aujourd'hui fréquent. Ce nomadisme virtuel deviendra-t-il la norme demain ?
Assurément, si cela reste du nomadisme et non du vagabondage. La différence ? Le nomadisme s'est fixé un objectif contrairement au vagabondage ou à l'errance. Le nomade va d'un endroit à un autre pour y chercher quelque chose, pour y faire quelque chose, pour y accomplir quelque chose. Le vagabond se laisse porter par le mouvement. Autrement dit, la technologie qui nous permet aujourd'hui la mobiquité nécessite de nous assurer de ce que nous cherchons au risque de devenir des vagabonds 2.0.
Ces nomades virtuels, les néo-nomades, les nomades 2.0, sont en train de créer, de véhiculer, de promouvoir une nouvelle manière vivre la réalité et de générer un nouveau monde : partage, solidarité, intuition, conscience, complexité, changement ; autant de valeurs qui viennent révolutionner nos sociétés ; Tunisie, Égypte, Libye aujourd'hui et demain Yemen, Iran, Chine ?!
Et puis, prenez garde : ils ne sont pas toujours derrière leurs écrans. Il sont aussi dans les rues, dans les arts, dans les bars et dans les gares. Ils sont à vos côtés pour que ce joli virus se propage pour le bien de l'Humanité.

(1) http://cap2020.experts-comptables.com/Bienvenue-dans-le-grand-Vortex/nouvelles_technologies/2020_sera_atawad_anytime_anywhere_anydevice_ou_ne_sera_pas
(2) STIC : Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication
(3) http://blog.culturemobile.net/index.php/2010/05/16/408-nomadisme-et-ubiquite-etude
Crédit image : Kumi Yamashita, artiste en quête d'ubiquité http://www.suite101.fr/content/audela-des-ombres-a525