dimanche 27 janvier 2013

La princesse, la poupée et le pingouin




Il était une fois une princesse- c’est comme ça qu’elle se faisait appeler, enfin, plus exactement c’est comme ça qu’elle s’habillait tout le temps et sa sœur, la poupée- enfin, qu’on se comprenne bien, sa sœur n’était pas une poupée… sa sœur se faisait appeler comme ça… enfin, plus exactement, les gens avaient tendance à l’appeler comme ça parce qu’elle ressemblait à une poupée, donc, il était une fois la princesse et sa sœur, la poupée, toutes les deux assises dans une barque au milieu d’une forêt de pins parasol. 


Elles jouaient ensemble et rigolaient bien. La poupée farceuse trempait sa main dans l’eau et éclaboussait sa sœur en riant. La princesse pour le coup ne riait pas ; elle regardait attentivement sa belle robe rose pour vérifier qu’elle n’était pas sale. Alors, pour rire à son tour, la princesse faisait tanguer la barque pour faire peur à sa sœur. Ca marchait assez bien : la princesse riait et la poupée criait. Et puis de nouveau, la poupée, une fois repris ses esprits, trempait encore sa main dans l’eau pour éclabousser sa sœur. Ce jeu aurait pu continuer longtemps mais la princesse en avait un peu marre d’être mouillée et la poupée en avait un peu marre d’avoir peur de tomber dans l’eau. Alors, elles s’arrêtèrent et regardèrent un peu autour d’elles. La barque avançait seule grâce aux courants gentils qui les emmenaient doucement vers un pays qu’elles ne connaissaient pas encore. L’air était doux, le soleil brillait à travers les arbres et de temps en temps, un poisson venait à la surface  de l’eau pour gober une mouche. C’était très rigolo ça !
Au moment où la barque sortait d’un méandre de la rivière, la poupée et la princesse virent au loin une drôle de barque se rapprocher. Elle était chargée de gros paquets et menaçait de verser dangereusement. Les eux sœurs ne voyaient pas comment cette barque avançait ni s’il y avait quelqu’un à bord. La barque se rapprochait. Elles virent alors des rames actionnées par quelqu’un qui soufflait et respirait  très fort : la barque semblait très lourde. La barque était maintenant toute proche et elles comprirent que les gros paquets étaient en fait des gros cadeaux. Au moment  de croiser la barque, elles virent que celui qui menait la barque était… un  pingouin .
-     Bonjour, fit le pingouin en ôtant son bonnet poliment
-     Bonjour, firent les deux sœurs en chœur. Ca a l’air d’être dur de ramer, pauvre pingouin.
-     Oui, effectivement, mais je suis habitué. Je fais ça toute l’année. Et puis au retour, ça va mieux. Comme vous le voyez, dans l’autre sens, le courant permet d’avancer sans ramer.
-     Et que faites-vous avec tous ces cadeaux ? demanda la princesse, un petit peu intéressée.
-     Et bien, je suis envoyé par le père Noël pour tous les cadeaux qu’il envoie en cours d’année pour tous les enfants à qui il est arrivé des choses pas marrantes. C’est une sorte de bonus. Mais comme il est très fatigué de sa livraison de décembre, il demande à des gens comme moi de livrer ses cadeaux bonus. Il y a aussi des sirènes, des dauphins ou des licornes qui se chargent de ça. Mais, au fait, que je vérifie. Est-ce que vous ne seriez pas sur ma liste ? Ce serait un hasard incroyable !
Le pingouin sortit de sa besace une longue liste écrite à la main.
-     Je lis ici « Princesse Lena » et »Poupée Eline ». Je trouve que toi tu ressembles drôlement à une princesse, et toi, drôlement à une poupée.
-     Ouiiii, c’est nous, firent les deux sœurs en chœur.
-     Alors, j’ai pour vous, deux gros cadeaux.
Le pingouin se retourna, fouilla dans les paquets et en sortit deux jolis cadeaux qu’il remit aux deux sœurs.
-     Merciii, firent poliment les deux sœurs en chœur.
-     Vous le méritez bien je crois. Allez, profitez-en bien. Et puis, vous savez, la vie vous réserve d’autres surprises encore, soyez-en sures ! Cette barque vous emmène doucement vers un beau pays ! Alors, je vous souhaite bon voyage et peut-être à bientôt.
Le pingouin reprit ses rames et repartit de plus belle pour livrer ses autres cadeaux.
La princesse et la poupée, sans attendre, ouvrirent leur cadeau. Et savez-vous ce qu’ils contenaient ? Une robe en tulle rose pour Lena et une poupée pour Eline, mais aussi, des crayons de couleur et accroché à chacun des cadeaux un petit carnet où il était inscrit « Voici le carnet de ta vie ». A l’intérieur, les feuilles du carnet étaient vierges. Alors, chacune  entreprit de faire un premier dessin pour commencer. La princesse dessina un pingouin et la poupée… aussi. C’était un beau début.

Derrière, un rocher, une sirène et un dauphin avaient observé  tout ce qui venait de se passer. Ils  suivirent la barque sans se montrer, protecteurs et attentifs.



samedi 19 janvier 2013

50.000

50.000 fois quelqu'un est venu lire, 50.000 clics, 50.000 parties de texte lues, 50.000 envies de pousser la porte, au détour des hasards, des recommandations, des labyrinthes perdus, par rebond, tout du long des chemins, au profond des réseaux, à la surface des couches de silicium, dans l'inconscient des hommes, dans un lien, grâce à un robot,  un moteur de recherche. Vous m'avez touché en venant si nombreux, ici, et même si vous n'avez lu que quelques mots, quelques lignes, vous m'avez honoré. Vraiment !

Alors le gagnant de tous est ... P'tit Bout, le p'tit loup avec près de 20.000 vues. Vous l'avez lu ? Non ? Alors il est là P'tit Bout
Le deuxième est le deuxième épisode du conte Le pélerin, le phasme, la cigogne, et les autres et vous pouvez le retrouver 

Et le troisième ? Le phasme, premier épisode du même conte et vous pouvez le retrouver ici
Et puis, j'en profite pour faire une petite promo d'un billet que j'aime bien ; un nouveau genre, un co-poème avec  . Il est 

Merci beaucoup de vos visites. Vous êtes toujours les bienvenus :)