dimanche 26 décembre 2010

L'homme qui venait du froid

Le froid bloque l'Europe depuis le début de la semaine et plus particulièrement la France. Le givre a empêché nos avions de décoller faute de Glycol, entrainant le blocage de milliers de personnes dans les aéroports ou sur notre sol. Bon gré mal gré, certains se sont retrouvés contraints de visiter notre beau pays. J'en ai rencontré un par hasard dans un restaurant parisien. Venu de la Belle Province pour aller en Irlande pour ses affaires, il avait fait une escale malheureuse à Roissy. Bloqué 4 jours, sans bagage, il était contraint de refaire sa garde-robe et de faire du tourisme. Il aurait pu nous en vouloir, reconnaissez-le ! Eh bien, savez-vous de quoi nous avons discuté ? De la politique du gouvernement canadien en termes de développement durable... Ca ne m'a pas frappé tout de suite mais avec du recul je trouve l'attitude de ce jeune homme assez exemplaire de ce que nous ont transmis les stoïciens, et parmi eux, Marc-Aurèle. "Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre." Question de culture ? Peut-être ! Question de caractère ? Va savoir! Question d'environnement ! Je serais curieux de voir la réaction de ce même jeune homme dans une autre situation, mais, je pense qu'il agirait ou réagirait de la même manière.
Comme quoi le givre peut bloquer des avions mais pas les esprits en mouvement !
Joyeuses fêtes à ceux qui sont dans la difficulté et puisse cette petite histoire leur apporter un peu de sourire s'ils l'ont perdu dans la bataille.

dimanche 19 décembre 2010

Plébiscite pour de nouvelles organisations du travail

Si vous avez 18 minutes devant vous, regardez ça si vous êtes intéressés par la motivation au travail. C'est décoiffant, enthousiasmant et révolutionnaire

samedi 18 décembre 2010

Le changement, c'est complexe ou compliqué ?

Et d'abord connaissons-nous la différence entre complexité et complication ? Chercher une définition simple de la complexité reste une sinécure... mais, en simplifiant, nous pouvons dire que ce qui est considéré comme complexe contient un grand nombre d'éléments en interaction les uns avec les autres et dont l'interdépendance est difficilement prévisible. Si nous nous rappelons nos cours de mathématiques, un nombre complexe est constitué d'une partie réelle et une partie imaginaire-sic!- Les mathématiciens sont en réalité de grands poètes... Pour illustrer la complexité par-rapport à la complication, une image ferait-elle mieux l'affaire ? Un avion peut être considéré comme compliqué parce que démontable, explicable, prévisible. Un plat de spaghettis sera considéré comme complexe ! Essayez de prévoir les spaghettis que vous allez enrouler sur votre fourchette quand vous la plantez dans le dôme de pâtes qu'on vient de vous servir...
Si le changement était compliqué, dans cette acception du terme, il serait facile à prévoir et donc facile à gérer. Nous savons tous intuitivement que c'est loin d'être le cas, qu'il s'agisse d'un changement de soi ou d'un changement familial ou d'organisation en entreprise.
Oui le changement est complexe et nécessite d'adopter des comportements différents pour mieux l'aborder et le gérer
Lâcher prise sur nos certitudes
Les incongruités sont souvent un bon indicateur, estime Donald Sull, professeur de management à la Business School de Londres et auteur des Bienfaits de la turbulence http://ow.ly/3reoc (The Upside of Turbulence : Seizing Opportunity in an Uncertain World) Elles se produisent quand on remarque que quelque chose ne se conforme pas à nos hypothèses et nous surprend. “Les incongruités sont de véritables cadeaux, parce qu’elles nous indiquent des directions où votre carte mentale n’est pas conforme à la réalité.” Comme Renault qui, lors de la sortie de sa Twingo, imaginait en vendre beaucoup à ses jeunes clients. Surprise ! Ce sont les personnes âgées qui en ont acheté le plus. Les considérer comme des opportunités plus que comme des obstacles nous permet de mieux réagir.
Arrêter de chercher à comprendre et à prévoir l' imprévisible
Centrons-nous sur une observation de ce qui arrive, pas sur le pourquoi ça arrive. Le problème a tendance à masquer l'objectif : regardons l'objectif plutôt que le problème. Se lamenter sur le fait qu'une fois de plus nous n'avons pas réussi à arriver à l'heure au travail et à rejeter la faute sur cette panne de métro ne vous avancera guère. Acceptez que cela ne dépendait pas de vous et que demain vous prendrez un peu plus de marge, voilà tout.
Suivre ses intuitions
Comme nous ne pouvons pas prévoir de manière rationnelle comment le système que nous sommes en train d'essayer de changer - et nous sommes tous des systèmes en tant qu'être humain- va réagir, notre intuition va pouvoir nous aider. L'intuition nous offre cette pensée globale, holistique, cette prise en compte de l'ensemble, cette prise de hauteur, qui va nous envoyer des signes pour mieux agir.

"C'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition que nous trouvons" (Henri Poincarré)



dimanche 12 décembre 2010

Psychologramme

Vous avez aimé Matrix ? Alors allez voir ce petit court métrage. downloaded Psychologram http://is.gd/iBoAw with #RealPlayer http://real.com/t
Vous pouvez aussi les visionner sur le site http://psychologram.com/Psycho.html
Le paradigme holographique y est développé de manière très complète et invite sans aucun doute au voyage, à un changement de perception de notre réalité, à des questionnements décoiffants.

samedi 4 décembre 2010

L'eau : un modèle du changement pour l'homme

La ville est sous la neige et le soleil vient éclairer cette merveille de la nature. Quelle beauté ! L'eau est définitivement un élément incroyable.
L'eau recouvre 70% de la surface de la Terre, compose 65% du corps humain, elle est depuis la nuit des temps source de vie et objet de culte. La composition chimique de cette molécule est d'une simplicité déconcertante - deux atomes d'Hydrogène et un atome d'Oxygène- et pourtant son comportement est d'une complexité rare dans le monde de l'infiniment petit.
A l'état vapeur, l'eau est d'une telle puissance qu'elle peut percer en quelques heures une canalisation métallique de plusieurs centimètres d'épaisseur. A l'état liquide, l'eau est considérée comme le solvant universel dissolvant la plupart des éléments présents sur Terre. A l'état solide, vous avez surement pu observer sa force si vous avez laissé une bouteille d'eau dans votre congélateur... Une avalanche de neige peut tout détruire sur son passage.
Son polymorphisme est si infini que les états que peut prendre cet élément occupe encore aujourd'hui de nombreux chercheurs et météorologues. Les crstaux de glace peuvent prendre 7 formes de base (étoile, bouton de manchette, plaquette, colonnes creuses, dendrites etc) et 3 modes de précipitation (la neige, la glace et la grêle) et toutes ces formes varient en fonction de la température et de l'humidité présente. Dans certaines conditions les trois états- vapeur, liquide, solide-peuvent être simultanément présents.
La réversibilité des changements d'états de l'eau est aussi tout à fait étonnante. Si vous prenez une molécule d'eau pure et lui faites subir un cycle complet de l'état solide à l'état vapeur et retour, elle n'aura subi aucune dégradation !
A l'état liquide, l'eau démontre à la fois sa capacité d'adaptation à son environnement et sa force à faire son propre chemin : les fleuves font parfois des détours étonnants pour contourner les obstacles et continuer leur route vers la mer. (Méandre de la Sioule à Queuille en Auvergne).

Puissance, polymorphisme réversible et capacité d'adaptation : trois "compétences" de cet élément qui pourraient nous servir de modèle de changement. Comment mettre en œuvre nos ressources personnelles en situation de changement pour rester puissant ? Comment adopter des comportements, des capacités, des croyances, des identités multiples face aux éléments auxquels nous avons à faire face ? Comment développer cette agilité propre aux champions du changement ?
Dans le film Samsara- bande annonce ici http://www.youtube.com/watch?v=pHQf1twI6HI, une énigme est inscrite sur la surface d'une pierre "Comment faire pour qu'une goutte d'eau ne s'assèche jamais ?". Connaissez-vous la réponse qui est inscrite au dos de cette pierre ? "En la jetant à la mer". Du grand cycle de l'eau au Grand Cycle de l'Homme, il n'y a qu'un pas qu'il est tentant de franchir, vous ne trouvez pas ?