dimanche 11 septembre 2011

Reliance, souffrance, joie, et musique

Aujourd'hui 11 septembre 2011, anniversaire d'un événement autour duquel plusieurs milliards d'humains  se retrouvent, se rassemblent, se relient. La reliance semble être notamment favorisée par la souffrance ou la joie. Les catastrophes collectives nous réunissent au-delà des cultures, de la distance, des temps. Haiti, Fukushima, le tsunami en 2004, l'ouragan Katrina en 2005, Biafra, Bangladesh, Somalie,...Les exemples sont nombreux où une sorte de solidarité de pensée toujours, et d'action parfois se répand comme un virus vital. Éveil des consciences de notre fragilité, développement d'une individualité au cœur d'un système plus large, mise en évidence de l'ombre pour mieux voir la lumière (comme aurait dit Jung).Le besoin d'appartenance devient prépondérant et de manière complexe, le besoin d'individualisation au sein de cette souffrance, est présent à tous les esprits aussi. Le Dalaï Lama parle de selfishness : loin de l'égoïsme ou de l'égotisme, selfishness définit  plutôt la conscience de l'individu, de ses forces, de ses besoins, et de ce qu'il est pour les autres, de ce qu'il apporte au collectif et de que le collectif lui apporte. 

La joie provoque aussi cette reliance :  les coupes du monde sportives, les Jeux Olympiques, les grandes réussites politiques ou les fêtes religieuses ou sociales permet à l'individu de se reconnaitre comme unique au milieu des autres. La ferveur collective relie les individus les uns aux autres autour d'un environnement partagé. Les pleurs sont d'ailleurs souvent présents produisant le même effet que la tristesse.


La musique dans ces moments qu'ils soient de joie ou de tristesse permet de laisser la place à l'émotion : les discours sont courts, la parole concentrée. La musique permet cette communion où l'individu se relie aux autres. Elle provoque une prise de conscience de ce qu'il est au milieu des autres (identique et unique), elle permet cette concentration qui autorise l'émotion afin qu'elle ne nous submerge pas, elle nous relie à la beauté universelle.



Paul Simon a chanté cette chanson comme ça, seul, au milieu de Ground Zero aujourd'hui et ce fut un moment de reliance, je crois.

Pensées pour tous ceux qui souffrent aujourd'hui.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire