mercredi 18 juillet 2012

Lettre à mon fils : parce que la mort d’un enfant est ….


Je suis là,  à cet endroit que j’aurais tant aimé que tu connaisses. J’avais imaginé en décembre dernier que toi,  ta femme et tes deux merveilles pourraient y passer un peu de temps au détour d’un passage après  la presqu’ile  du Cotentin. C’est un endroit que tu aurais aimé, je le sais. Au creux des vents, des courants forts, des musiques de marins que tu aimais tant.
Le deuil d’un enfant n’est pas seulement injuste et contre-nature. Il représente un obstacle quotidien comme pour sa femme ou ses filles ou tous ses proches,  d’un deuil du futur, juste impossible à faire. Et pourtant, il faut vivre, et pourtant il faut continuer, parce que c’est notre vie, parce que c’était son chemin. Et que  son chemin est le nôtre et que tous les jours, il est avec nous. Je lui envoie un message de lumière pour qu’il nous fasse confiance pour arriver à vivre cette épreuve.
Je reprends là les mots d’un père célèbre qui a perdu son fils. Quand on perd un mari ou une épouse on est veuf ou veuve, quand  on perd ses parents, on est orphelin. Il n’existe pas de mot pour désigner les parents qui ont perdu leur enfant. Pourquoi ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire