Je suis là, à cet
endroit que j’aurais tant aimé que tu connaisses. J’avais imaginé en décembre
dernier que toi, ta femme et tes deux
merveilles pourraient y passer un peu de temps au détour d’un passage après la presqu’ile du Cotentin. C’est un endroit que tu aurais
aimé, je le sais. Au creux des vents, des courants forts, des musiques de
marins que tu aimais tant.
Le deuil d’un enfant n’est pas seulement injuste et
contre-nature. Il représente un obstacle quotidien comme pour sa femme ou ses
filles ou tous ses proches, d’un deuil
du futur, juste impossible à faire. Et pourtant, il faut vivre, et pourtant il
faut continuer, parce que c’est notre vie, parce que c’était son chemin. Et que
son chemin est le nôtre et que tous les
jours, il est avec nous. Je lui envoie un message de lumière pour qu’il nous
fasse confiance pour arriver à vivre cette épreuve.
Je reprends là les mots d’un père célèbre qui a perdu son
fils. Quand on perd un mari ou une épouse on est veuf ou veuve, quand on perd ses parents, on est orphelin. Il n’existe
pas de mot pour désigner les parents qui ont perdu leur enfant. Pourquoi ?
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