
A cet
instant, la sonnette de l’entrée retentit ! L’homme mit son peignoir
rapidement et descendit ouvrir. Le facteur lui présentait une lettre
recommandée. « Bonjour Monsieur ! Voulez-vous bien signer là s’il
vous plait ? ». Il s’exécuta sans regarder. Il n’était pas encore
tout à fait réveillé. Il ferma la porte en remerciant le facteur. Il ouvrit la
lettre et découvrit une lettre à entête
d’un laboratoire médical. Il ne comprenait pas : il n’avait pas fait faire
récemment d’analyse médicale. Il lit les conclusions de l’analyse « Taux
anormalement élevé de … » Il ne comprenait pas la signification de la conclusion. Il
retourna la lettre et s’aperçut qu’elle était destinée à son voisin ! Le
facteur avait fait une erreur. Il referma l’enveloppe et la porta à son voisin.
Un peu bourru, il dit à son voisin qui venait d’ouvrir sa porte :
« Tenez ! C’est pour vous ! Le facteur s’est trompé ! ».
Le voisin ouvrit l’enveloppe, lut la lettre du laboratoire, jusqu’au bout et la
replia avec un air de découragement évident. « Qu’y a-t-il ? »
demanda l’homme à son voisin. « Oh ! C’est ma femme ! Ça
confirme ce qu’on pensait ! Elle est condamnée ! ». « Ah
bon ? » dit l’homme incrédule. « Oui » répondit le voisin
« Elle n’en a que pour quelques mois ! Mais, bon, ça ne vous
intéresse évidemment pas ! On se retrouve au tribunal tout à
l’heure ? Je ne sais pas si j’aurais la force de dire que ça m’aurait fait
plaisir d’offrir à ma femme encore des tomates de notre potager avant qu’elle
ne parte ! ». Et il referma la porte avec rage ! L’homme
retourna chez lui, lentement. Il appela son avocat pour lui dire qu’il
abandonnait la défense : il couperait son cèdre centenaire comme le voisin
le demandait !
Cet arbre vu de cette perspective présente assurément
un aspect très différent de ce que vous imaginiez. Cet arbre, c’est peut-être
votre mauvaise habitude de manger gras, votre manière de gérer les conflits en
claquant la porte ou en fuyant, votre addiction à l’alcool ou à la
drogue ? Et peut-être, si vous changez de point de vue, verrez-vous alors les choses sous un autre
jour ?
Quatre
critères permettent une prise de conscience qu’un changement est nécessaire :
- Le dysfonctionnement présent : concrètement, nous devons observer des résultats non conformes à ce que nous avions prévus, imaginés ou à ce que le système dicte lui-même. « Je n’avais pas imaginé ça !
- La fin prévisible si cela continue. « Si je n’arrête pas, voilà ce qui risque d’arriver »
- La souffrance de l’autre (ou des autres). « Voilà les conséquences sur les autres !»
- Notre propre souffrance « Voilà les conséquences sur moi ! »
Vous pouvez appliquer ces
règles à tout changement. Si vous ne répondez pas oui à ces quatre questions,
vous pouvez être sûr que votre prise de conscience de la nécessité du
changement n’est pas complète.
- Le présent présente-t-il plus d’inconvénients que d’avantages ?
- En cas d’immobilisme, le futur est-il prévisible et désastreux ?
- Les autres pâtissent-ils de cette situation ?
- Et moi, est-ce que je pâtis de cette situation ?
Extrait du livre "Auto-coaching efficace" ©Éditions de l'homme 2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire