samedi 18 décembre 2010

Le changement, c'est complexe ou compliqué ?

Et d'abord connaissons-nous la différence entre complexité et complication ? Chercher une définition simple de la complexité reste une sinécure... mais, en simplifiant, nous pouvons dire que ce qui est considéré comme complexe contient un grand nombre d'éléments en interaction les uns avec les autres et dont l'interdépendance est difficilement prévisible. Si nous nous rappelons nos cours de mathématiques, un nombre complexe est constitué d'une partie réelle et une partie imaginaire-sic!- Les mathématiciens sont en réalité de grands poètes... Pour illustrer la complexité par-rapport à la complication, une image ferait-elle mieux l'affaire ? Un avion peut être considéré comme compliqué parce que démontable, explicable, prévisible. Un plat de spaghettis sera considéré comme complexe ! Essayez de prévoir les spaghettis que vous allez enrouler sur votre fourchette quand vous la plantez dans le dôme de pâtes qu'on vient de vous servir...
Si le changement était compliqué, dans cette acception du terme, il serait facile à prévoir et donc facile à gérer. Nous savons tous intuitivement que c'est loin d'être le cas, qu'il s'agisse d'un changement de soi ou d'un changement familial ou d'organisation en entreprise.
Oui le changement est complexe et nécessite d'adopter des comportements différents pour mieux l'aborder et le gérer
Lâcher prise sur nos certitudes
Les incongruités sont souvent un bon indicateur, estime Donald Sull, professeur de management à la Business School de Londres et auteur des Bienfaits de la turbulence http://ow.ly/3reoc (The Upside of Turbulence : Seizing Opportunity in an Uncertain World) Elles se produisent quand on remarque que quelque chose ne se conforme pas à nos hypothèses et nous surprend. “Les incongruités sont de véritables cadeaux, parce qu’elles nous indiquent des directions où votre carte mentale n’est pas conforme à la réalité.” Comme Renault qui, lors de la sortie de sa Twingo, imaginait en vendre beaucoup à ses jeunes clients. Surprise ! Ce sont les personnes âgées qui en ont acheté le plus. Les considérer comme des opportunités plus que comme des obstacles nous permet de mieux réagir.
Arrêter de chercher à comprendre et à prévoir l' imprévisible
Centrons-nous sur une observation de ce qui arrive, pas sur le pourquoi ça arrive. Le problème a tendance à masquer l'objectif : regardons l'objectif plutôt que le problème. Se lamenter sur le fait qu'une fois de plus nous n'avons pas réussi à arriver à l'heure au travail et à rejeter la faute sur cette panne de métro ne vous avancera guère. Acceptez que cela ne dépendait pas de vous et que demain vous prendrez un peu plus de marge, voilà tout.
Suivre ses intuitions
Comme nous ne pouvons pas prévoir de manière rationnelle comment le système que nous sommes en train d'essayer de changer - et nous sommes tous des systèmes en tant qu'être humain- va réagir, notre intuition va pouvoir nous aider. L'intuition nous offre cette pensée globale, holistique, cette prise en compte de l'ensemble, cette prise de hauteur, qui va nous envoyer des signes pour mieux agir.

"C'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition que nous trouvons" (Henri Poincarré)



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