Une des cigognes, fit alors de sa fière démarche, quelques pas vers lui, et levant son bec, fit :
- Qui êtes-vous marcheur ?
- Et vous donc, voleuses ! fit le pèlerin en riant. Je plaisante ! Ne le prenez pas mal ! Je suis un pèlerin. Je vais où le chemin me mène. Et vous, vous allez où le vent vous porte ?
- C’est à peu près ça, oui. Le vent nous mène au sud. Nous allons chercher un climat plus clément, comme chaque année. Il commence à faire trop froid ici.
- C’est donc la seule raison qui vous fait faire ces milliers de kilomètres ? demanda le pèlerin, se rappelant du phasme qui avait découvert une autre raison à son camouflage.
- Et bien, oui, pour quelle autre raison à votre avis ? Et, puis, nous serions curieuses de savoir ce qui vous fait donc marcher ? dit la cigogne en se retournant vers ses congénères pour chercher leur approbation.
- Et bien, il y a une raison que j’ai découverte tout à l’heure. Je marche pour être léger. Si je suis lourd, je ne peux pas marcher. Vous le savez aussi ; si vous êtes alourdies, vous volez moins facilement, n’est-ce pas ?
- Bien sûr ! Quand nous avons un long trajet, à faire, nous prenons garde à ne pas trop manger ! Hein, les filles ?
Les cigognes approuvèrent du bec en plissant les yeux.
- La deuxième raison qui me fait marcher, en y réfléchissant, c’est que j’y trouve de la solidarité. Les gens sur le chemin sont gentils. Si vous avez un problème, ils vous proposent tout de suite leur aide.
Les cigognes se regardèrent et un des oiseaux qui n’avaient pas pris la parole s’avança vers le pèlerin.
- Votre réponse nous fait penser à une anecdote qui nous est arrivée.
- Ah bon ? Racontez, racontez ! Ca m’intéresse !
- Un jour de notre dernière migration, nous avons pensé être perdues. Nous ne reconnaissions plus notre route, nos lieux habituels de repos avaient disparu !
- C’est affreux de se sentir perdu comme ça ! remarqua le pèlerin. Ca m’est déjà arrivé !
- Oui, dans un premier temps, c’est vrai ! Et puis, avec mes amies, au lieu de nous angoisser, nous avons décidé de trouver ça amusant ! Alors, nous avons joué à celle qui trouverait la première un nouvel abri.
Les deux amies de la cigogne rirent de bon cœur en se souvenant de ce moment, et la troisième, celle qui n’avait pas encore parlé, dit ;
- Oui et c’est moi qui ai gagné ! Je nous ai trouvé un endroit adorable. Des gens avaient préparé des nids très douillets pour les cigognes de passage. Nous faisons maintenant à chaque fois le détour pour nous y arrêter ! fit-elle très fière d’elle.
- Magnifique leçon d’accueil et de solidarité ! répliqua le pèlerin. Et puis en plus, accepter de se perdre, savoir en faire un jeu et savoir se repérer : ça, j’essaierai de m’en souvenir ! Merci beaucoup !
- Je vous en prie. Nous avons été heureuses de vous rencontrer. Nous avons bien fait de nous arrêter. Belle leçon aussi pour nous. Nous allons reprendre notre route. Notre voyage est loin d’être terminé ! Et puis, l’est-il vraiment un jour ? dit la cigogne en clignant de l’œil vers le pèlerin amusé.
- Bon voyage ! fit chaleureusement le pèlerin alors que les trois oiseaux migrateurs prenaient leur envol.
Crédit Photo : © JMP de Nieuwburgh - Fotolia.com
Bonjour,
RépondreSupprimerLa photo de la cigogne en vol est copiée d'un site qui l'a téléchargée sans autorisation et l'a modifiée (rotation et flou aux extrémités). Etant l'auteur de cette image, je vous prie de bien vouloir la retirer de votre blog.
L'original se trouve sur http://fr.fotolia.com/id/15510734 où vous pouvez la télécharger légalement.
Cordialement
Jean-Michel Peers
Merci de me l'avoir signalé. C'est maintenant rectifié :)
RépondreSupprimerLe texte a peut de sens mais il y a une bonne morale.
RépondreSupprimerj'ai trouver ce texte amusant.
ALEXANDRE 9,5 ans
Heureux de savoir que cela t'a amusé;) Je suis curieux de savoir quelle morale tu en retiens ...
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